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Notes de lecture: Tous les espaces naturels ne peuvent pas accueillir le modèle agroindustriel sans de graves préjudices écologiques et humains.
Le soin des paysages et l'obtention de hautes qualités demande souvent bien plus d'activité humaine que ne le permettent les niveaux de prix et les bilans d'exploitation.
Dans quelques étude est donc mentionné soit la marge de manoeuvre qu'apporterai un revenu de base à de nombreux agriculteurs en zone difficile, ou face à des aléas de conjoncture.
Sont aussi mentionnées les perspectives ouvertes aux personnes qui, ayant besoin de se mettre un temps "au vert" pourraient plus facilement le faire tout en se rendant utiles auprès d'agriculteurs qui généralement ne disposent pas des disponibilités suffisante pour les nombreuses tâches non directement rémunératrices de leur domaine.
Les facilités en découlant dans les parcours de formation et d'installation dans les métiers de l'agriculture aussi.
Une partie des subventions à l'agriculture, qui en fait sont soutien au revenu déguisées; intégreraient le revenu de base. |
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Revenu de base, nouveau sol.
Si l’agriculture était et reste la base de la vie sur terre, elle a été lgarantie et recours de vie „autonome“, moyen de dignité de tout homme pendant des siècles.
Ce n’est aujourd’hui plus le cas.
Il n’est plus possible de permettre à chacun l’accès à la surface nécessaire à sa subsistance et tous ne le voudraient d’ailleurs pas.
Lutte des "sans terre", agriculture "paysanne" appartiennent elles au futur ou au passé de la société ?
Il va s’en dire que si cette lutte est en fait, au travers de l’accès à la terre, à son usage, moyen immémorial de subsistance, celle pour retrouver une dignité perdue par les abus d’autres hommes, elle est pleinement justifiée. Mais cet accès est il, restera t’il, encore longtemps le moyen de celle-ci ?
Population grandissante, aspirations émancipatrices, réalité de la division du travail font qu’aujourd’hui, autonomie et dignité individuelle et communautaire ne peuvent plus reposer sur le sol mais doivent l’être sur un part suffisante des biens et services issus du travail collectif, base à la construction de soi même et de toute forme communautaires qu’elles soient issues des influences du passé ou d’une libre association d’individus émancipés.
De cela l’idée du Revenu de Base Inconditionnel prend acte et devient depuis peu seul sol de société si les individus veulent se reconnaître dans les faits humanité commune.
Le temps du travail pour soi est révolu. Celui du travail pour autrui doit devenir conscient.
Le droit au travail du sol pour soi devient revenu pour le travail libre pour autrui.
Mars 2011
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Petit essai sur le thème:
Mais un autre aspect, plus difficile à prendre en compte est les conséquences de l'avènement généralisé, au cours des années soixante dix, de ce qui n'a pas encore que qualificatif usuel en français, à savoir ce que Goetz Werner et d'autres appellent l'économie de la satisfaction des besoins par l'étranger (dans le sens de celui qui m'est étranger, qu'il soit à ma porte, ou à l'autre bout du monde).
Cette situation de fait, s'oppose à celle qui était encore le lot de la plus part dans nos pays jusque presque au milieu du siècle dernier, à savoir l'économie de subsistance, à savoir celle de la satisfaction des besoins à l'échelle de l'individu, de sa famille, son "clan" par lui même.
C'était
de manière immémoriale, le lot de l'humanité comme par exemple, le montre le fait que, si le patricien de la Rome antique avait la possibilité d'affranchir un esclave, il ne le pouvait qu'en le dotant d'une surface cultivable suffisante à son auto entretien.
Bien sûr, plus d'un siècle avant encore commençait à se développer au sein de ce monde là, ce qui n' est qu'une des possibilité de la faculté à diviser le travail : l'industrie et donc l'économie moderne, le grand marché qui à quasiment été mondial dès le début.
Marché où la plus part des hommes n'apportaient au fond que les excédents de leur production familiale. Petits marchés où s'échangeaient les surplus via des liquidités nécessaires à l'acquisition des premiers produits industriels.
Depuis les années mille neuf cent soixante dix, avec la généralisation de l'automatisation puis l'informatique, ce qui était parmi les rêves les plus fou de l'humanité en soulagement du travail, commence à s'accomplir partiellement et contre elle. Il n'est évidemment pas facile de voir pour penser autrement que comme on l'a toujours fait. Et donc de penser pour voir ce qui commence.
Nos générations sont face à ce tournant.
Cela devrait devenir de plus en plus clair avec le temps.
Les aspects de cette nouvelle donne sont encore particulièrement peu perçus en milieu agricole. Il s'est vu "industrialisé" par le biais de l'illusion de l'exploitation "familiale" (entretenue par la classe politique représentant l'essenciel de la société devenant urbaine). Il se trouve aussi conforté dans sa cécité par la frange pourtant la plus éveillée des citoyens ( plongé tant professionnellement que par la satisfaction de leurs besoins dans ce nouveau monde -où somme toute plus personne ne vit de ce qu'il produit, mais seulement de ce que d'autres produisent pour lui-, mais y subissant aussi des pratiques qui n'ont rien à voir avec la nature profonde de cette évolution), qui voit attisé en elle la nostalgie de temps révolus, la poussant à se "refaire" au contact de "mère nature" et de ceux qui la soigne.
En fait, la seule voie permettant une mise en valeur viable et durable des faculté nourricières des milieux naturels est aujourd'hui une voie de société, aussi une voie de division du travail. C'est la conscience de sa place dans cet organisme social qui se doit d'être unitaire et vivante.
Hormis des besoins liés à des enjeux biographiques personnels, une mise en valeur individuelle de surfaces agricoles conforme à leur nature de "peau de la terre vivante" est en passe de ne plus avoir de sens, et risque tout bonnement de finir par n'être plus possible.
Ce qui, en plus des deux aspects évoqués précédemment, cache encore que ceci est peut être déjà totalement réalité au quotidien, ce sont les aides à l' agriculture.
Non pas qu'il faille les supprimer, évidemment. Ce serait fièreté mal placée que de le réclamer comme certains dans la profession, et collectivement suicidaire pour la société dans son ensemble.
Mais il faudrait les appeler par leur vrai nom.
Un collègue producteur de plantes médicinales (forte valeur ajouté mais aucune subvention) s'interrogeait cet hiver dans un bulletin professionnel, de savoir jusqu'à quand il pourrait maintenir chez lui, et ses collègues chez eux, une diversité biologique conforme à la nature d'organisme vivant d'un espace agricole.
Aucune méthode agricole ne le pourra!
N'est il pas au fond normal que sur une terre limitée, une population grandissante ne puisse trouver sa réponse que dans les formes qu'elle donnera à sa vie sociale?
Le temps n'est il pas effectivement venu de séparer déjà clairement dans nos têtes : travail et revenu?
De cesser de chercher auprès de notre "mère" le réconfort qu'en fait, nous lui devons aujourd'hui déjà, êtres sociaux que nous sommes appelés à toujours plus devenir?
Version au 30 janvier 2011
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