Editorial 7 juin 2011

Après 18 mois d'intérêt pour la question,ce qui ressort des comparaisons:

La TVA, l'impôt local proportionnel qui devient progressif et solidaire avec le revenu de base.

Ces derniers mois avec la sortie française du film « Le revenu de base , une impulsion culturelle » se développe la prise de conscience que qu'un tel revenu peut être un projet très différent de ce qui était jusqu'à présent.

Il ne s'agit plus du versement d'une partie des richesses collectives héritées de nos aïeux dont l'apport à notre économie actuelle n'aurait pas de contre partie monétaire et pourrait donc justifier une légère création de monnaie et une distribution égalitaire à tous les citoyens. Ce qui aurait la vertu de stimuler la consommation et de soutenir l'économie. La légère inflation en résultant pouvant être regardée comme un impôt s'appliquant à tous (assise plus large que les seuls bénéficiaires de revenus imposables, sorte d'impôt invisible sur les dépenses dirais-je).


Avec le revenu de base inconditionnel venu d'outre Rhin (qui est aussi le lieu après de phénoménales inflations, d'une volonté de stabilité monétaire) et en particulier avec la version que nous mettons en avant sur le site, tout change.


En effet l'horizon s'élargit.
Et de différentes manières.

  1. Le projet n'est plus une sorte de dividende aux pseudo actionnaires que nous serions tous comme membre d'une nation vue comme une sorte de société anomyme et donc calculé à partir d'un ratio sur le PIB qui apporterait un mieux être à tous.
    Non, il s'agit d'abord de droit civique et de dignité. Si l'inconditionnalité était admise partout, la SUFFISANCE ne pouvait l'être. Car maintenant il s'agit bien d'assurer à chacun ses besoins de base et un début d'accès à la vie publique (culturelle et politique) et à la mobilité qu'elle nécessite. Et le financement doit découler du projet.

  2. La question est donc bien celle d'une solidarité de base entre tous et cela ramène à l'outil traditionnel qu'est l'impôt du jour où il ne s'est plus contenté de de financer les fonctions régaliennes de l'état mais où celui ci, commençant à se démocratiser, a aussi pris en charge le soucis d'un certain partage économique entre les citoyens.
    Après l'avoir fait par la mise à disposition de biens et services à prix les plus tirés possibles mais donc aussi en décidant pour l'individu et les entreprises de ce qui était bon pour tous (comme si tout le monde était pareil), il se trouve acculé à renoncer à moins de trouver une voie plus conforme à la prise d'autonomie des acteurs de la société.

    Le revenu de base inconditionnel est donc une telle opportunité.

  3. N'ayant trouvé ni par la mise à disposition de services et de biens, ni par les bénéfices d' activités économiques nationalisées le moyen d'assurer vraiment une redistribution de base, seul reste l'outil de solidarité par excellence que pourrait être l'impôt dans la mesure où il serait vraiment conçu pour cela.
    Ici aussi le mode de financement à terme du revenu de base inconditionnel chamboule un certain nombre d'habitudes.

  4. L'impôt-roi que semblait constituer depuis un siècle l'impôt progressif sur les revenus montre depuis longtemps ses limites. Et même s'il semblerait que les dernières études montrant qu'il n'assure de fait plus la progressivité des pauvres aux riches soient sujettes à caution, il a cependant un inconvénient majeur car il ne taxe que les résultats de la production des richesses (ceux qui travaillent -salariés et entreprises- et plus difficilement les valeurs issues de la financiarisation de l'économie qui elles se promènent autour du monde et dont de toute façon on se demande régulièrement si leur seule valeur réelle n'est pas de dérégler celles de l'économie réelle, c'est à dire celles des biens et services qu'on peut acheter et consommer pour satisfaire ses besoins personnels, se reconstituer pour pouvoir apporter sa contribution à la société.

  5. L'impôt sur les vraies richesses, au moment où elles passent dans le caddy (ou que l'on poinçonne le billet pour le repos bien mérité...)

    Cet impôt là, connu sous le nom de TVA, se développe depuis les années soixante et représente beaucoup plus d'entrées au service de la collectivité que tous les autres (?).

    Il a pour premier grand avantage d'être LOCAL à l'heure de la mondialisation. Personne n'y échappe s'il consomme dans le pays ( Une sorte de « La France, ou tu l'aimes, ou tu la quitte » pour les riches qui avec l'impôt sur les revenus peuvent résider en pays voisin et vivre de fait en France sans contribuer en proportion.)

    Avec lui, nous ne finançons pas nos choix publics avec l'argent des habitants du monde et nos produits se vendent mieux partout.
    Mais nous les finançons aussi sur ce que nous importons en protégeant aussi nos productions locales.

  6. Il est proportionnel mais pas progressif en l'état actuel.

    Chacun paye à auteur de ce qu'il dépense. La modulation des taux en fonction des produits permet(trait) une certaine progressivité suivant que l'on achète des produits de première nécessité ou de « luxe ».

    Il est en fait considéré comme injuste au regard de l'impôt progressif sur les revenus et bénéfices qui de fait est beaucoup plus difficile à percevoir, et dont la progressivité se heurte à toutes sortes de difficulté quant à son évaluation et son encaissement (sans parler de la gestion électoraliste et des centaines de « niches » toujours plus faciles à dépister pour ceux qui ont des moyens importants.

    Le revenu de base lui, comme remboursement forfaitaire pour tous de la tva le rend alors aussi véritablement progressif.

Toutes les questions ne sont pas réglées pour autant comme notamment celles de l'accès au patrimoine ( locations et transmissions). C'est évidemment celles de la propriété.

Des avancées dans plus d'humanité dans le monde de l'économie au quotidien n'ouvrerait il pas aussi des voies sur cette autre versant de notre vivre ensemble?

Les différentes approches monétaires qui sous tendaient jusqu'à présent les projets « à la française » d'un revenu d'existence, de vie,etc... si elles risquent de perde dans l'immédiat en actualité au sujet du financement du revenu de base, soulèvent des questions dont il faudra bien se saisir aussi.

Mais nos amis germanophones nous montrent par les acquis qu'ils ont déjà dans l'opinion de leurs sociétés qu'une approche plus ambitieuse est possible (finançable) dès maintenant.

Mais ils nous rappellent qu'un tel projet de société est AVANT TOUTE CHOSE une question de citoyens entre eux.


« Qui ne veut pas, trouve des raisons. » se plait à répéter un de ses promoteur.
Et d'ajouter: « Qui veut, trouve des chemins! »

En route.

Francophones

2- Allocation universelle-Marc Basquiat
et a seule modélisation informatique du système social français disponible sur Internet : http://www.allocationuniverselle.com
3- Revenu de base inconditionnel-Parti Vivant (Belgique)
4- La retraite, étendue à tous-Bernard Friot

Les retraites...
Et voilà que Bernard Friot, ex enseignant (fonctionnaire) à la retraite, chercheur, nous invite à aborder la question autrement: le statut de retraité devrait être étendu à tous!
Même s'il se prononce contre un revenu universel (ce qui n'est peut être pas pour lui ce revenu de base inconditionnel qui nous intéresse), il n'en reprend pas moins nombres de points de vue exprimés à leur manière par ses ténors d'outre Rhin.
Et il connait particuliairement bien notre système français

Article dans le Monde diplomatique
Vidéo 1h12 Octobre 2010,CNT Toulouse.
Vidéos en 8 parties sur une conférence donnée au FASE Bretagne en juin 2010: ( 1 ) - ( 2 ) - ( 3 ) - ( 4 ) - ( 5 ) - ( 6 ) - ( 7 ) - ( 8 ).

5- Dividende universel - Christine Boutin

http://www.udg.fr/boutin.php
A l'assemblée nationale
Vidéo Franck Margain (Parti Chrétien Démocrate) et le Dividende Universel
http://www.maire-info.com/article.asp?param=3464&PARAM2=PLUS

http://vimeo.com/11962932 interview par "Galuel" Stéphane Laborde

6- Revenu social-Economie distributive-Duboin

Le site de la continuité "historique"
http://economiedistributive.free.fr/

http://www.lecolibri.org

 

Germanophones (en cours de réalisation)

Werner / Hardorp
Contenu 1
Modèle frontières de transfert- modèle Ulmer de Ute Fischer, Helmut Pelzer, Peter Scharl, etc - Un modèle de calcul
Contenu 6
Modèle de l'Institut d'économie internationale de Hambourg (Thomas Straubhaar)
Contenu 7
Modèle de Matthias Dilthey
Contenu 8
Le revenu de base garanti - Modèle des travailleurs catholiques
Contenu 9
Revenu de base vert- Modèle des Jeunes Verts
Contenu 10
Sécurité de base verte - Modèle de Manuel et Thomas Emmler Poreski
Contenu 2
Argent d'existance - Modèle de l'Association fédérale de l'emploi et des initiatives d'aide sociale
Contenu 3
Modèle de l'Association fédérale de revenu de base et le parti Die Linke
Argent citoyen de solidarité - modèle de Dieter Althaus (CDU, Premier ministre de Thüringe)